La Fondation a régulièrement soutenu ou géré des projets d’intervention innovants, dont la portée complétait celle des établissements publics. Plusieurs de ces initiatives sont maintenant offertes par les centres jeunesse.
La réinsertion par le travail
Les jeunes contrevenants ont souvent une expérience de travail très limitée et peu d’habiletés pour réussir. Les plateaux de travail visent d’abord l’intégration d’une discipline qui qualifiera l’adolescent pour la vie en société, dans des contextes de production aux résultats rapidement valorisants.
Dès sa création, la Fondation s’est engagée dans le développement de programmes d’entrainement au travail qui, à l’époque, n’étaient pas ou peu inclus dans la programmation régulière des centres de réadaptation.
Vous désirez en connaitre davantage à ce sujet? Consultez le document 25 années d’espoirs, de rêves et de réalisations au service des jeunes contrevenants, d’Aline et Jean-Marie Carette : les acteurs y sont édifiants et les illustrations pleines de souvenirs.
Pendant dix ans, divers travaux ont permis de mobiliser et socialiser nos jeunes :
- Ateliers de mécanique, de soudure, de boulangerie, de rembourrage ou d’horticulture
- Récupération de tonnes de papier
- Création d’une piste d’hébertisme ouverte au voisinage
En 1991, les ateliers mis en place par la Fondation ont été intégrés à la programmation clinique du centre Cité-des-Prairies et gérés par une corporation autonome. La Fondation a appuyé des initiatives semblables dans les régions de la Montérégie, l’Estrie et Chaudières-Appalaches.
Des foyers de groupe
Une partie des adolescents libérés n’ont pas de famille pour les accueillir. Ils n’ont pas pour autant l’autonomie nécessaire pour s’installer seul en appartement. La Fondation a aidé le Centre jeunesse de Montréal à avoir accès à des immeubles de qualité et abordables, dont les locaux ont permis l’installation de foyers pour adolescents.
Entre 1985 et 1995, la Fondation a acquis des immeubles dans les quartiers montréalais de St-Léonard, Hochelaga-Maisonneuve, Montréal-Nord et St-Michel. Elle en possèdera jusqu’à six. Certains foyers accueilleront des centaines jeunes pendant plus de dix ans.
Cette offre s’est ajustée avec le temps. En 2016, la Fondation demeure propriétaire de deux immeubles loués au Centre intégré universitaire de Santé et de Services sociaux Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal, qui y opère des foyers de groupe à l’intention de jeunes en difficulté.
Action dans la communauté
Voici des projets qui ont mobilisé des équipes professionnelles afin de répondre aux besoins émergeants de jeunes contrevenants.
1991-1994
Mise en place d’un programme d’aide téléphonique à l’intention de parents confrontés à la délinquance de leur enfant.
2003-2004
Réalisation de l’activité d’un jour Amène ta gang au parc, à St-Henri. C’est le début, pour la Fondation, d’une série d’actions visant à contrer l’impact des gangs de rue sur les jeunes.
2004-2008
Avec l’appui financier du ministère de la Sécurité publique, mise en place du projet Tu veux sortir de ta gang?, ciblant les jeunes impliqués dans les gangs de rue, en coalisant les institutions et les organismes communautaires concernés, dans une approche appliquée à certains quartiers montréalais.
2010-2014
Avec l’appui financier du ministère de la Sécurité publique, mise en place du projet Sortie de secours, ciblant les jeunes impliqués dans les gangs de rue et particulièrement les jeunes filles recrutées à des fins d’exploitation sexuelle, en coalisant les institutions et les organismes communautaires concernés, dans une approche appliquée à certains quartiers de Montréal et de Longueuil.
2016
Création d’un programme fonctionnant par appel d’offres, qui soutient financièrement le développement de projets novateurs d’intervention concertée visant la prévention de la récidive chez les jeunes contrevenants. Un projet est accepté par année, qui se voit octroyer 50 000 $ annuellement pour un maximum de trois ans. Ce programme est ouvert à l’ensemble du Québec.